Bernard l’ami «On s’appelle?» C’était neuf jours avant ton rendez-vous avec l’Ange. C’était pour rester en lien malgré ton indisponibilité à ma proposition de rencontre: «Je serai à Montreux avec des amis tchécoslovaques pour une pose de plaque à la mémoire de Léon Tolstoï.» On ne s’est pas appelés. Parce que la vie nous menait: la tienne de la Tchécosovaquie au Mexique, des patoisants aux Alémaniques, de la famille à la paroisse, des migrants aux médias. En lien toujours, peu importe l’absence physique. Près des pauvres et vrai avec les riches. Dans l’empathie du prochain et la vulnérabilité du vivant, avec le baume de l’humour. On va s’appeler bien sûr. Nous avons besoin de toi ici-bas pour garder la flamme et le sourire. Pour tisser les liens qui urgent et veiller sur ceux qui sont menacés, depuis le charisme de tes parents et beaux-parents jusqu’au mille parrainages du cœur et de l’âme, en passant par tes fratries, de sang et autres, par nos jeunes et nos foyers tels qu’entretenus par Annouchka. Et toi là -bas, avec tes collègues ambassadeurs de la Terre des hommes auprès des Forces cosmiques, vous qui faites valoir nos atouts de survie – la passion de comprendre, la compassion pour les faibles et la douce force de dialoguer avec le destin, sans oublier le pain, le vin et le fromage bien sûr – sachez votre immortalité dans notre mémoire et notre connivence d’âme. Notre reconnaissance. Edouard-Philippe Höllmüller