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Gérald André Michaud
Kondolenz 12🕯️
Tribune de Genève
18 April 2020
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  • Vor mehr als 4 Jahren

    Voilà, nous sommes arrivés à la fin de cette cérémonie. Merci à chacune et chacun d’être présent.e.s, soit ici, soit derrière vos écrans. C’est un comble pour Gérald mais vous l’avez compris, il n’y aura ni verrée, ni apéritif dinatoire à l’issue de ce moment. Toutefois, nous vous proposons de retourner chez vous et d’ouvrir une bonne bouteille à la santé de Gérald. Sachez que de notre côté, Marlène a décidé que nous allions d’ici une heure ou deux faire une raclette dans notre jardin avec Lila, Max et Patrizia. Une demi-meule nous attend avec viande séchée, petits oignons et évidemment, un bon vin de chez nous comme Gérald les aimait. Nous avons aussi prévu de faire une grande fête tous ensemble dès qu’on le pourra pour se réunir dans le souvenir joyeux de Gérald. D’ici là, on vous embrasse, soyez prudents, prenez soin de vous. Et on va laisser Papi prendre le chemin d’un nouveau ring de boxe en regardant descendre son cercueil sur une musique qui dit bien le champion qu’il a été. Gérald, Papi, Papa, bon voyage. On t’aime

    Von Texte de fin de cérémonie lu par Stéphane
  • Vor mehr als 4 Jahren

    Le souffle du vent de l'automne me pousse doucement à l'entrée de l'hiver de mes ans. J'ai le cerveau qui bouillonne comme l'écume des vagues d'un océan. Je sens à petit feu ma saison s'éteindre. Pour ne pas consumer les restes à me plaindre; je veux ménager le temps que l'on va me ravir afin de plus sagement pouvoir m'en servir. Si les verres furent l'abus de ma jeunesse; les vers seront l'appui de ma vieillesse, ils furent ma folie, ils seront ma raison l'Aura de mes germes et de leur molécule l'embryon. L'origine et l'évolution de notre vivant, Implique au hasard la rencontre de tant d'éléments que de ce hasard l'existence dépend. Par jour vingt quatre fois l'heure nous dit: souviens toi; tu vois je suis déjà autre fois. Mais autrefois c'est … … quoi ? Des souvenirs fixés dans la mémoire, la jeunesse belle à revoir, avec famille et amis le chemin parcouru; puis avec tout ce petit monde notre vécu. Désormais mes jours sont au déclin de l'inévitable cours du destin. Mes reins n'en peuvent plus et ma débine échine font que d'un pas incertain je chemine. Que sert à prolonger une ingrate vieillesse pour regarder sans fruit la lumière du jour. Heureux qui sans languir d'un si long palmarès, retourne au néant pour un prochain séjour. Je ne penche pas le front sur les choses qui meurent, je tourne mes yeux au levant et mon coeur à l'avenir; j'aimerais pour famille et amis, ces lignes demeurent, Ce sont là des mots que j’ai écrits pour vous, pour vous soutenir.

    Von Onzième texte écrit par Gérald et lu par Stéphane
  • Vor mehr als 4 Jahren

    Cher Gérald, Merci pour tout mon ami. En écrivant ces lignes, je pense au film Le Parrain, lorsque Marlon Brando dit à son fils : Un homme qui ne s’occupe pas de sa famille n’est pas un homme. Stéphane qui s’occupe si bien de sa famille est un homme et tu as dû être fier de lui, c’est mon cas. Il m’est difficile de penser que tu ne briseras plus jamais la main. Il m’est triste de réaliser que tu ne m’offriras plus jamais de banane. Sache que dès que l’on pourra de nouveau se toucher, je te ferai honneur, j’offrirai des baisers à toutes les femmes et je prendrai plaisir à broyer les mains de leurs maris. C’est grâce à toi à Stéphane que j’ai commencé le théâtre. Ton fils, mon meilleur ami, je l’aurais suivi partout, même s’il m’avait poussé à devenir scout. Quand je t’ai rencontré à Tavan, tout me semblait sortir d’un film, d’un épisode de Colombo. Ta maison aurait pu être celle du méchant. J’ai toujours préféré au cinéma les rôles de méchants. Je fus fasciné par ta démarche, ton parfum, tu sentais toujours bon, ton allure, mélange de Belmondo et de Gene Hackmann. Tu fis d’ailleurs sur moi l’effet que Jean Gabin a dû faire sur Belmondo dans le film Un singe en hiver. Cet effet puissant ne s’est jamais démenti. Tu vas continuer à m’inspirer. Quand j’étais adolescent à Florimont où je fis la rencontre de Stéphane, je m’imaginais ce qu’était un homme mûr, quand je t’ai rencontré, j’ai enfin su. Tu m’as intimidé, adopté, nourri, aidé, accompagné, inspiré et même admiré. Quel bonheur pour celui qui n’a pas connu son père. Merci mon ami. Cependant sous tes dehors d’homme d’affaires, de chef de clan, de parrain, ce que j’ai le plus admiré et apprécié, c’est ta magnifique sensibilité, ta générosité sans faille, ta fragilité et ton humour constant ainsi que ton plaisir des mots et de la poésie. Tu étais et tu le resteras, un homme contrasté, comme les Antilles d’ailleurs que tu aimais tant. Je serai toujours admiratif de ton parcours de vie et de ce que tu as accompli. Tout ne fut pas parfait certes mais tu as fait ce que tu pouvais avec panache. Tu m’as fait comprendre que rien n’est impossible. Merci Gérald. Toi qui fus champion de boxe suisse, tu vas enfin pouvoir défendre ton titre. Tu seras bien entouré, Marcel Cerdan, Mohamed Ali, Rocky Marciano et Enrico Scacchia. Pour terminer, voici ce qu’a écrit un jour Mohamed Ali et qui te va si bien : Impossible c’est juste un mot qu’utilisent des hommes sans envergure qui trouvent plus facile de vivre dans le monde qui leur a été légué, plutôt que de chercher en eux le pouvoir de le changer. Impossible n’est pas une donnée, c’est une opinion. Impossible n’est pas une fatalité, c’est un défi. Impossible est une chance. Impossible est provisoire. Impossible n’est rien.

    Von Dixième texte écrit et lu par David
  • Vor mehr als 4 Jahren

    Je connaissais Gérald depuis plusieurs années, mais ce n’est que récemment qu’il a partagé avec moi des larges passages de sa vie et des réflexions plus personnelles sur sa vision du monde, sur les valeurs sur lesquelles il avait bâti son existence, l’histoire de ses origines et l’importance des liens familiaux. J’ai cru comprendre que son investissement sans relâche dans la vie professionnelle allait bien au-delà d’un moyen de promotion sociale. En décrivant les moments clé de son activité, son visage s’animait, il semblait se retrouver dans son élément, un des fils rouge de sa vie où il me semble qu’il y eut un alignement entre ses principes, ses valeurs et ses réalisations. Et régulièrement, entre deux épisodes, intercalé dans ses phrases il répétait «j’ai eu de la chance, la vie m’a souri», comme s’il voulait nuancer les succès de sa carrière, avec une subtile modestie. Et sans jamais oublier le rôle de Marlène dans tout ce qu’il avait pu réaliser dans son travail et dans sa vie. Je ne peux pas prétendre avoir connu Gérald, mais d’une chose je suis certain : Gérald a été un homme qui n’en cachait pas un autre, son franc parler était à l’image de son authenticité et cette attitude m’a profondément touchée.

    Von Neuvième texte écrit et lu par Guido
  • Vor mehr als 4 Jahren

    Comme aurait pu le dire notre maman Raymonde : « Je pensais être l’unique Mais on s’est retrouvé tout une clique. Cinq filles et trois garçons, Qui tous faisaient la fierté de Miquette et Raymond. Et même sans trop d’argent, Riche fut la vie de ce beau clan. » Et cette grande sœur de se rappeler : « Quand vint Gérald, quel tintamarre Il hurlait du matin au soir. Peut-être de peur qu’on l’oublie Tout neuf dans cette grande famille. Il avait du coffre, il avait de la voix Il affirmait bien haut qu’il était là. » Ces quelques rimes nous permettent d’adresser un clin d’œil, tout là-haut, à notre oncle Gérald, à lui qui ne manquait jamais une occasion, grande ou petite, de prendre la plume et de faire valser les mots. Sa disparition aujourd’hui marque, 97 ans après la levée de la 1ère graine, la fin d’une génération de Michaud. Huit frères et sœurs nés entre 1923 et 1935, que nous appelions avec affection la « mafia » Michaud. Cette génération n’a pas grandi dans la facilité. C’était la crise des années 30 qui frappait particulièrement durement les ouvriers, tels que leur papa Raymond. Sur la base des souvenirs et des écrits qui nous ont été transmis, nous retenons entre autre le ramassage de bois pour se chauffer, la cueillette de baies dans les forêts, la maraude, la soupe populaire, les logements souvent exigus pour une telle tribu et les bains publics 1 x par semaine. Mais il y a aussi les chansons entonnées en chœur, les fleurs dans la maison, de l’amour et du bonheur. La débrouillardise développée pour apporter une contribution à la maison, la nécessité plus tard de n’être plus à charge de la famille sont certainement aussi les ingrédients du désir de réussite et de l’esprit d’entreprise, doublé d’une formidable envie de croquer la vie qui caractérisera plusieurs membres de la fratrie et plus particulièrement Gérald. Dans nos souvenirs de gamins, l’oncle Gérald c’était le caïd de la famille avec sa réputation de champion de boxe, sa carrure imposante et son côté « mauvais garçon » à la Belmondo. Tout cela n’était pas pour nous déplaire, surtout que dès qu’il arrivait, il nous soulevait affectueusement en l’air, nous serrant dans ses bras avec un grand sourire. C’était l’amoureux des grosses voitures, débarquant en Rolls pour sortir sa maman ébahie ou en Ferrari lors d’une visite chez nous ; et aussi le professionnel avisé lorsqu’il s’agissait de fournir une première monture à ses neveux et nièces, plus en ligne avec leur budget. C’était aussi l’habitué de Montana qui souvent, les dimanches soir d’hiver, s’arrêtait à la maison sur le retour à Genève, toujours très en retard mais jamais sans un cornet de friandises ou un petit billet pour nous. C’était aussi le frère qui sut apporter affection et présence à notre maman jusqu’à son décès, et qui devint naturellement pour nous le patriarche de la famille. Ce fut beaucoup de bonheur que de pouvoir maintenir ces dix dernières années des rencontres, le contact, et de continuer à faire vivre cet esprit de famille. Et nous avons une pensée toute particulière pour le 15 décembre dernier, qui vit Gérald, les siens et nombres de neveux et nièces réunis pour partager une journée riche d’amour et de souvenirs ; passage de flambeau ; Autant dire que nous perdons aujourd’hui un être cher ; remarquable de par sa volonté, son entregent et son dynamisme ; riche de par son vécu, sa culture et son intérêt pour de multiples aspects de la vie ; exemplaire de par son engagement sans faille comme fils, mari, père, grand-père, frère et membre d’une famille bien élargie. Gérald, tu es quelqu’un qui nous a marqué, et nous finirons avec les mots forts que tu écrivais en 2014 lors du décès de ton petit frère adoré où le « Va mon frère » devient Va mon oncle « ton combat est fini ici-bas, dans notre cœur tu resteras et tu vivras, parce que toujours on t’aimera, on t’aimera. »

    Von Huitième texte écrit et lu par Jacqueline et Laurent
  • Vor mehr als 4 Jahren

    Cher Gérald, Nos deux premiers contacts ont été dus au hasard. Le premier, tu allais chez Stéphane et tu m’as croisée dans ma petite Fiat 500. Je partais. J’ai tout de suite reconnu l’air de famille, je roulais lentement et tu t’es approché de moi pour me demander sans gêne, ni détours : « C’est vous Patrizia ? » Pour le coup, moi j’étais gênée et très intimidée. Ta présence sur le chemin prenait toute la place... mais en même temps, tu avais un sourire si avenant, et je dirais même taquin. A part mon « oui » et un « bonne journée », nous n’avons rien dit d’autre. Le deuxième contact, a été téléphonique et t’a plutôt surpris. A la demande de Stéphane qui était en plein tournoi de tennis, je cherchais à joindre Marlène pour une histoire de poulet, courant dans le jardin de votre fils et que j’avais mis à l’abri dans la salle de bains. Il fallait l’amener, je ne sais plus où, pour qu’on prenne soin de lui. Stéphane se disait que Marlène ou toi, feriez cela avec plaisir. Tu étais très surpris par mes propos et moi bafouillante et confuse. Comme deuxième échange, c’était plutôt particulier. Depuis, j’ai pu mieux faire ta connaissance, et avoir la chance de partager des moments précieux avec la famille : les repas du dimanche soir, les anniversaires, les Noël, les barbecues, les raclettes… Oui, j’ai eu de la chance, car tu m’as accueillie dans ton cercle sans retenue. Il faut dire que Marlène te parlait de moi depuis un moment déjà, et qu’elle avait ouvert le chemin. Au fil du temps, j’ai découvert un homme charmant et charmeur, au regard malicieux, impressionnant et drôle à la fois, généreux dans tous les sens du terme. Ces derniers mois, nous nous sommes beaucoup rapprochés, surtout à cause des circonstances qui ont fait chavirer le quotidien : les soucis de santé, le décès de Philippe, les va-et-vient dans les diverses cliniques. Durant toute cette période, je t’ai vu très reconnaissant envers tous ceux qui prenaient soin de toi. Bon, parfois tu te montrais contrarié ou de mauvaise humeur, parce que le repas était servi trop tôt, pas à ton goût, les infirmières pas assez rapides, les médecins inexistants... Avec le temps, j’ai appris que tes reproches étaient bon signe : tu allais plutôt bien dans ces moments-là. Bien sûr, j’aurais voulu profiter de ta présence encore longtemps et avoir la possibilité de collectionner les beaux souvenirs, comme autant de perles sur un collier. Je te remercie ici, pour tous les mots gentils, bienveillants et pleins de gratitude que tu m’as dits à chaque fois que nous nous sommes vus, pour la confiance que tu m’as témoignée, quand, dans la mesure de mes moyens, j’ai voulu t’aider et te soutenir, pour tous les sourires que tu m’as offerts même dans les moments où tu souffrais le plus et surtout pour m’avoir fait sentir, qu’à tes yeux, je faisais partie de la famille. Tu vas me manquer Gérald.

    Von Septième texte écrit et lu par Patrizia
  • Vor mehr als 4 Jahren

    1er juillet 1932 : je pointe le bout de mon nez : mon enfance n'a rien de folichon! Papa pour donner à la famille acceptait tous les métiers, d'ouvrier charpentier à marchand de meubles il a tout essayé. Il nous faisait remarquer qu'il était aussi jardinier et que la bonne graine qu'il avait semé dans le terrain fertile de sa moitié avait donné huit bourgeons plein de santé; là était le problème! car ils poussaient les enfants, comme des champignons et j'étais le sixième de sa collection. Une grande famille c'est attendrissant mais quand sa fourmille c'est envahissant ! Maman et son grand coeur nous enveloppait de sa ferveur, de cette affection maternelle j'ai conservé le souvenir qu'elle nous pressait un à un contre elle pour nous chérir. Septembre 1939 : j'ai 7 ans et 3mois, quand la guerre éclate; Papa, mobilisé doit partir. C'est la patrie qu'il doit servir ! L'hiver arrive il fait froid, c'est moi le petit qui me débrouille pour le charbon et le bois. Je ne vous dirais pas les ennuis de cette guerre, je garderai pour moi les multiples travers, tout cela forge un caractère. Mai 1945 : J'ai 13 ans : je suis à la campagne pour les travaux des champs, c'était le boulot pour moi adolescent. L'Allemagne signe l'armistice, Papa rentrant du front, je peux revenir trouver soeurs et frères à la maison. Là tout avait changé : charbonnier, boucher, boulanger, épicier, laitier était rationnés. En plus de l'argent il fallait des coupons pour s'approvisionner ! A la campagne il y avait pas cette calamité; voilà pourquoi j'y suis vite retourné. Deux ans ont passé, deux ans qui ont raffermi ma volonté. « Ma vie allait changer ». Frères et soeurs aidant j'ai fait un apprentissage de quatre ans en passant des examens brillamment. En septembre 1954 armé de mon C.A.P de mécanicien automobile et d'un titre de champion romand de boxe je débarque à Genève bien décidé de faire une carrière professionnelle dans mon sport. En 1955, je suis champion suisse puis après de nombreux combats pré-olympiques sélectionné pour les jeux de Melbourne 1956. Cette même année l’URSS domptait l'insurrection hongroise, les tanks rentrant dans Budapest, écrasaient les manifestants. Nos autorités en guise de protestation gardèrent tous les athlètes qualifiés à la maison. Vue les circonstances je n'avais plus à m'entrainer alors pour me consoler je me suis mis à draguer et j'ai craqué pour une personne que vous connaissez et que depuis je me suis amouraché. Je crois que je n'ai pas besoin de vous présenter, celle pour qui le destin en bon aiguilleur a choisi pour moi la meilleure. Elle m'a jeté un sort pour que j'abandonne mon sport, elle m'a convaincu que cela serait une plus value. En quelques mois elle a fait de moi son co-détenu. Je me suis mis à étudier pour associé à mon C.A.P une maîtrise fédérale, elle me faisait répéter il fallait persévérer me disait t-elle que là était le chemin et non pas dans mon sport de crétin. La suite, vous la connaissez. Voilà 63 ans que nous sommes mariés. A la porte du coeur quand l'amour a frappé ce n'est que du bonheur quand on est deux à le perpétuer puis quatre pour l'amplifier. Je peux la remercier d’avoir supporté mon caractère intrinsigeant, impétueux, pas toujours commode, parfois insatisfait, souvent coléreux. Voilà. Je pardonne au Dieu Chronos qui a consumé le meilleur de mon âge car il m’a permis de tirer de merveilleux enseignements du bel ouvrage que fut ma vie. Nous sommes sur terre sans l’avoir cherché, sachons en faire le plus beau de marchés pour que toutes ces minutes de bonheur puissent encore longtemps encore briller dans nos cœurs.

    Von Sixième texte écrit par Gérald et lu par Stéphane
  • Vor mehr als 4 Jahren

    Gérald, rappelle-toi… Nous nous sommes connus dans les années 50 au Casanova, bar que fréquentait une jeunesse internationale. Tu m’as rapidement fait connaître ta grande famille. J’ai été impressionnée, moi fille unique, j’ai appris le partage. J’ai aimé me retrouver dans ce cocon veveysan. Nous nous sommes mariés et c’est une belle et longue vie parfois houleuse que nous avons partagée : nos enfants, les vacances à Montana, les voyages lointains et les Canaries que tu adorais. N’oublions par le travail qui a occupé une grande partie de ta vie. L’affection et l’amour dont tu as su entourer Stéphane et Max, avec qui tu aimais jouer aux échecs, Lila et sa jument Corrdiana, tout ça va nous manquer. Comme tes coups de gueule aussi… Et au final, on sait que tu avais toujours raison. Maintenant, tu pars vers ce voyage dans l’inconnu où tu vas retrouver Philippe que tu as tant aidé. Prenez bien soi, je vous aime et vous garde pour toujours dans mon cœur.

    Von Cinquième texte écrit et lu par Mamie
  • Vor mehr als 4 Jahren

    Notre Papi, Il aimait raconter ses souvenirs d’enfance, parler du temps où il n’avait presque pas d’argent et de comment il se débrouillait avec tous ses frères et soeurs. Je me souviens d’un jour où il nous a raconté qu’il était allé voler des patates et du charbon dans un train. Ça me paraissait incroyable que mon Papi, ce grand boxeur, ce carrossier fortuné, cet homme fort aille dû piquer des patates pour nourrir sa famille. Je trouve son sens de la famille honorable et je suis heureuse que ce soit une des valeurs qu’il m’a transmises. Je me souviens aussi de tous les trajets qu’on a fait ensemble. Je montais dans ses belles voitures et il m’amenait faire du poney. On passait par la route de la Capite et il me racontait qu’il y testait ses voitures, qu’il roulait super vite pour voir jusqu’où elles pouvaient aller. Des fois, il venait voir mon poney avec moi et il disait que ça lui rappelait son enfance, quand il était à la ferme. Il m’a même raconté qu’il avait vu un poulain naître. A Noël et à son anniversaire, on se creusait toujours la tête pour savoir quoi lui offrir. En plus il disait qu’il ne voulait pas de cadeau. C’était presque s’il râlait quand on lui en offrait un. Mais je pense qu’on fond il était bien content, surtout quand c’était du chocolat... Papi, quand il nous faisait à manger, je crois qu’il pensait qu’on était des ogres. Même après avoir mangé trois assiettes, il nous demandait si on en voulait encore et on pouvait s’attendre à avoir quelques « Tu es sûre ! » « Mais il en reste encore ! » ou « Tu n’as pas beaucoup mangé ! » si on répondait non. Il voulait que tous les gens qu’il aime soient satisfaits et heureux. On a aussi beaucoup rigolé avec Papi. Il avait un talent caché de chanteur et une fois il a décidé de nous en faire la démonstration sur une chanson de son enfance nommée « Deux petits champignons ». On avait bien rigolé et cette chanson est devenue un incontournable des repas de famille. On la chantait tous ensemble, Papi en en rigolant. C’est pour cela qu’on a décidé de la partager aujourd’hui. Papi, bon voyage là où tu es, tu restes avec nous, dans nos souvenirs et nos coeurs. On t’aime

    Von Quatrième texte écrit et lu par Lila
  • Vor mehr als 4 Jahren

    Tu vas nous manquer Papi. Malgré le fait qu’on soit bien différent, il y a plusieurs choses sur lesquelles on se ressemble, dont le fait qu’on aime beaucoup la viande. D’ailleurs je me souviens que c’est toi qui m’as appris à cuisiner une pièce de boeuf. On était tous les deux dans votre cuisine, tu m’as tout détaillé, tout appris et j’ai vu que tu étais aussi passionné que moi. Je me souviens du plaisir qu’on a eu à cuisiner et à manger ce morceau de viande ensemble. Ça peut paraître peu, mais ça m’avait marqué. Je me souviens aussi que tu étais très têtu. Une fois, pour chercher notre chat, on est rentrés sans faire exprès dans la propriété d’un voisin, qui nous a crié dessus et nous a menacés. Moi j’avais un peu peur mais toi, tu ne t’es pas laissé démonter : tu lui as crié dessus deux fois plus fort et il est vite rentré chez lui. Ça m’a impressionné, mais j’ai jamais réussi à faire pareil... Je me souviens quand on jouait aux échecs ensemble. Je faisais équipe avec Papa et il m’aidait quand c’était trop compliqué mais Papi, tu finissais toujours par nous battre. Parfois, il nous arrivait de faire trois voir quatre parties à la suite. Une fois que tu étais lancé, on ne pouvait plus t’arrêter… On allait régulièrement manger au restaurant le dimanche soir. J’aimais bien ces repas, car on les partageait tous ensemble. Avec Papa, on allait souvent jouer au tennis avant et après on rejoignait la famille pour manger au restaurant du tennis. Papi, tu aimais bien ce restaurant. Mais un jour, quand on est arrivé, à la place des jolies serviettes en tissu, il y avait des serviettes en papier. Comme du papier ménage coloré. Et ça, ça ne t’a pas plu. Tu disais que c’était inacceptable, qu’on n’était pas à un anniversaire d’enfants et que tu voulais des serviettes en tissu. Ça nous avait fait rire, car tu étais sérieux même si au fond tu rigolais aussi. Une fois, Papi, tu m’as emmené au salon de l’auto. C’était cool. On a fait le tour du salon pour pouvoir voir toutes les voitures. Tu connaissais tout : les marques de voiture, leur année de fabrication, leurs points positifs et négatifs… Tu m’as montré celles qui étaient déjà sur le marché lorsque tu étais carrossier. On a passé un super moment, et c’est tous ces bons moments que je vais retenir de toi.

    Von Troisième texte écrit et lu par Max
  • Vor mehr als 4 Jahren

    J’en connais peu, des comme toi. Peu qui façonnent leur vie avec cet acharnement, peu qui sont aussi fidèles, omnubilés par leurs choix. Impulsif et généreux tu dis “ ceux que j’aime doivent être heureux.” Et tu parles haut et fort en resservant du bon rouge. A la table le petit enfant te regarde comme un Dieu... Tu décides pour les autres, tu allonges le “pognon”, tu n’oublies jamais les amis. A l’abri dans ton ombre on se sent en sécurité, on peut tenter nos voltiges puisqu’il y a ce grand filet. L’enfant admire ce surhomme, ce paternel du bout des mers... (…) Aujourd’hui l’enfant est devenu grand, le Dieu est tombé. Tant mieux. Je peux enfin aimer mon papa sans plus trop me sentir piégé. T’aimer pour ta poésie, ton énergie, tes gestes tendres avec Maman, ton regard doux de Papi gaga, tous ces cadeaux que tu nous fais qui embellissent notre déjà jolie vie. Alors, malgré toutes nos différences, malgré ton manque de nuances et tes discours souvent péremptoires, malgré que je ne sois pas vraiment devenu celui que tu aurais voulu, je continue à admirer mon papa et souvent à le défendre car j’ai l’intime conviction que sous ta grande gueule se cache une qualité merveilleuse, celle qui t’a toujours guidée : l’intelligence du coeur.

    Von Deuxième texte écrit et lu par Stéphane
  • Vor mehr als 4 Jahren

    Je soussigné Gérald Michaud, né le 1er juillet 1932, demande après mûre réflexions et en pleine possession de mes facultés que mes directives anticipées ci-après soient respectées. Je ne veux pas que l’on essaie de prolonger mon existence. Lors de mon décès je souhaite que ma famille et mes amis les plus proches, se recueillent en toute simplicité, dans l’intimité, lors d’une cérémonie où le dogme de l’être unique n’aura pas sa place, Pour moi, Dieu l’être absolu et la bible sont des légendes honorables, mais primitives et puériles. Il serait temps, que ces dogmes inventés par les hommes - et pour lesquels ces derniers n’ont jamais cesser de s’entre-tuer - disparaissent. Que le Dieu unique, le seul valable, soit l’amour de l’autre. Je sollicite la personne qui aura la tâche d’organiser mes obsèques de bien vouloir suivre mes désirs : Informer les familles qu’il s’agira d’une cérémonie suivie d’une verrée ou s’il est possible d’un apéritif dinatoire (ceci dépendra de l’heure de disponibilité des chapelles.) Mettre un avis mortuaire dans la tribune de Genève 48 heures après la cérémonie pour informer quelques connaissances encore en vie. Je tiens à la plus grande intimité lors du choix des personnes invitées à la cérémonie d’adieu. Pour ce qui est des cendres, faite ce que vous désirez, quant à moi je les disperserais sur la tombe du souvenir… Poussière j’ai été, poussière je suis retourné. A vous chaque membre de notre famille, chaque ami, Gérald vous rappelle à son souvenir et vous remercie de l’avoir accompagné la vie durant. A mon épouse, à mes enfants et mes petits-enfants, je dis: aimez-vous comme je vous ai aimés et vous serez récompensé du bonheur dont j’ai tout au long de ma vie profité. Gérald Michaud, le 2 avril 2014.

    Von Premier texte de la cérémonie