ChĂšre Marie-ThĂ©rĂšse, Câest avec une grande peine que jâai pris connaissance du dĂ©cĂšs de Jean-Pierre, ââDit Tchago! ââ pour les intimes de Beauregard, son quartier dâenfance et de jeunesse! Avec lui câest tout un pan de ma jeunesse et de celles de ces potes de ces annĂ©es-lĂ qui sâen est allĂ©! Avec lui jâai fait un joli bout de chemin dans le domaine de lâapprentissage, avec son compĂšre ``Pipo``! Que de bons moments passĂ©s durant ces quatre annĂ©es sur les bancs de lâĂ©cole professionnelle, mais surtout la ptite biĂšre chez Xavier aprĂšs les cours, oĂč nous Ă©tions lâespace dâun instant les rois du monde, de nĂŽtre monde. Personnellement, je garde surtout les souvenirs de ces dimanches dâhivers, ou nous partions skier Ă la Vidmanette, au-dessus de Rougemont. Pour les trajets, il se mettait au volant de ma vielle coccinelle, et je jouais le prof, dâauto-Ă©cole. Il adorait skier, et conduire les coccinelles, la preuve sa premiĂšre voiture, une rutilante cocc: bleu mĂ©tallisĂ©e! Puis il y eut mai 68, mais surtout juillet oĂč de concert, nous nous sommes tous retrouvĂ©s sous la banniĂšre Ă croix blanche au service de mĂšre Patrie. Anecdote qui heureusement nâa pas affectĂ© son Ă©cole de recrue, je veux parler de notre folle cabriole sur les boulevards de PĂ©rolles un samedi soir de novembre 68. En effet aprĂšs avoir Ă©tĂ© percutĂ©e par une coccinelle ivre, ma petite Fiat 600 sâest posĂ©e sur le toit pour un dernier 60 mĂštres. Si 3 occupants sont restĂ©s coincĂ© dans la voiture, Jean-Pierre a Ă©tĂ© Ă©jectĂ© du vĂ©hicule. Heureusement ou miracle, il nâa eu quâune clavicule fracturĂ©e. La suite est le dĂ©but de notre aventure personnelle ou chacun a pris un chemin diffĂ©rent pour donner cours a ses aspirations professionnelles. Nous nous sommes perdus de vue, Jean-Pierre a dĂ©cidĂ© de servir sa patrie et il lâa fait avec grand cĆur et tout le sĂ©rieux qui le caractĂ©risait, pour son amour du devoir et pour la fiertĂ© de tous les siens. Personnellement jâaurais souhaitĂ© avoir une rencontre amicale, mais jâai trop tardĂ©, et la vie en a dĂ©cidĂ© autrement. En ces temps de tristesse et de peine, je suis de tout cĆur avec toi et tous les tiens, pour tâadresser ces quelques mots et pour te dire combien jâai Ă©tĂ© heureux de pouvoir partager ces annĂ©es de bonheur avec un gars comme ââTchagoââ, le grand blond du cartier de Beauregard! ChĂšre Marie-ThĂ©rĂšse, je tâadresse ainsi quâĂ tous les tiens mes plus sincĂšres condolĂ©ances, en mon nom et celui de mon Ă©pouse Viviane. Bien en pensĂ©e, avec toute mon affection! RenĂ© Baechler, dit ââ BĂ©kiââ PalĂ©zieux, rte de Bossonnens 24 le 14 juillet 2020 Ps: Ma lettre est revenue en retour, dĂ©solĂ©!