En cette année Calvin, la disparition prématurée du professeur Peter Tschopp me rend particulièrement triste. Elle me remplit aussi d’une profonde reconnaissance pour ce grand monsieur. J’ai eu la chance, en tant que sociologue, il y a plus de 20 ans, de devenir son collaborateur durant plus de 2 ans, à l’occasion de la commémoration du 450ème anniversaire de la Réformation à Genève, auquel il contribua activement. Sa bienveillance, son écoute et son ouverture à d’autres disciplines que la sienne m’inspira une grande confiance. D’abord parce que c’était un homme qui respectait profondément ses collaborateurs et qui avait confiance et en leur capacité. Ensuite parce qu’il avait une sensibilité et un intérêt transversal pour les questions d’humanité débordant largement le cadre de l’économie ou de la politique. En témoigne le grand sens historique et spirituel des pages qu’il signe dans le livre Finance et politique : l’empreinte de Calvin sur les notables genevois (Labor et Fides 1991) que nous avons écrit ensemble. Quand vint pour moi l’occasion de changer de profession et de devenir pasteur, il m’épaula et m’encouragea dans cette nouvelle orientation. Pas seulement par amitié, mais aussi au nom de son enracinement dans la foi protestante qui était la sienne. Je garde, malgré la distance historique et géographique, le souvenir vivant d’un homme qui savait toujours privilégier l’essentiel, à savoir la marche vers le but, sur les contraintes et les résistances ou les difficultés de la vie qui pouvaient l’entraver. Toute ma sympathie à sa famille et à ses proches. Daniel Alexander, pasteur à Lausanne