Cher Michel, c'est avec tristesse que je viens d'apprendre la nouvelle. Je suis actuellement à l'endroit où vous vous êtes connus au mont gelé en février 1962, mon premier séjour à ski ici. Elisabeth m'a fait connaître bien des choses à Genève, raclette. Elle m'a amenée à Chamonix au bord de la rivière. Nous avons joué au tennis. Elle m'a invitée le 1er août chez ses parents. Tellement de souvenirs qui me viennent. Ma mère a été plusieurs fois chez ta tante à l'hôtel où elle appréciait l'excellente nourriture. Toi, je t'ai vu la dernière fois aux tennis des eaux vives où tu m'a appelée pour me dire que tu étais juge et depuis... le temps passe et maintenant la santé me bloque. A toi et toute la famille je vous présente mes condoléances sincères. Amitiés Rosy

Cher Michel et Chère Pierrette, C'est en même temps avec une part de tristesse, vu les circonstances, mais aussi avec joie que je vous écris ces quelques mots. Il y a si longtemps, surtout avec toi Pierrette, mais aussi avec toi Michel que nous ne nous sommes rencontrés. A l'écoute de votre nom par Catherine qui a vu passer le faire-part, puis à sa lecture, une foultitude de souvenirs sont remontés en surface. Tout d'abord, cher Michel, mes chaleureuses pensées t'accompagnent dans ce chemin de séparation d'avec Elizabeth. Mais est-ce vraiment de la séparation ? Vous avez un parcours de vie d'une belle durée et j'imagine plein de riches souvenirs. Ceci continue à vivre dans l'âme. Faire vire ces souvenirs dans son âme et les partager avec des proches est une forme d'accompagnement pour Elizabeth dans son parcours actuel. Il ne faut pas s'en priver. Puis que d'images montent à mon regard intérieur. Souvent en passant devant votre maison, qui n'existe plus, aux Diablerets, ceci pour aller rendre visite à Lydia Borloz, je revois le vitrage en multiples carreaux de la véranda. Ton vélo rouge, mi-course que tu m'avais prêté, ainsi que de très nombreux autres moments. Il y a un souvenir qui est très présent, ceci depuis une année. Il concerne surtout votre pap. Marianne a acheté une bouilloire avec un sifflet pour avertir quand l'eau bout. Chaque fois que je l'entend siffler, résonne à mon oreille intérieure le mot « merde ». Je m'explique : je me retrouve, vers les 7 à 8 ans, jouant avec mes sœurs et en tout cas toi Michel, au bord de la rivière au fond du Dard. Votre père avait une toute nouvelle bouilloire, aussi avec un sifflet. Il l'avait placée sur un feu et était parti, je ne sais plus si c'était pour chercher du bois ou pour pêcher. La bouilloire siffle, on entend un « pop » mais plus le sifflement. Quelques instants après un « merde » retentit. C’était Georges. Le bouchon siffleur avait giclé et comme la bouilloire était orientée vers la rivière, le bouchon avait disparu. Encore toute mes pensées vous accompagnent. Que tout se passe au mieux pour vous et vos proches. Amitiés. Frédéric