Je salue ici la mémoire de Jacques Lormand, homme de bien et de profonde écoute. Je salue sa famille et plus particulièrement ses nombreux petits enfants qui, à travers la mort de leur cher grand-père, apprennent la vie... Je joins à ce message de sympathie deux poèmes, le premier de François Franzoni (dont la mère n'était autre que Bettine de Beaumont), le second de son petit fils Jean-Marc Franzoni. L'art peut contribuer à consoler. Le rondeau des Voyageurs Ceux que j'aimais s'en sont allés Comme des voyageurs qui passent, En laissant derrière eux l'espace Plus seul, plus nu, plus désolé, Ceux que j'aimais s'en sont allés. Comme des Voyageurs qui passent, Ils avaient l'air si las d'aller ! Et nos âmes se sont parlé, Tour à tour à voix haute ou basse, Comme des voyageurs qui passent. Ils avaient si las d'aller, En exil à travers l'espace, Que mon âme, déjà bien lasse, S'est lassée à les consoler.. Ceux que j'aimais s'en sont allés. (Le Printemps Tragique, François Franzoni) L'arc tendu en vue de l'ultime Nuit je vous annonce ma mort qui sera douce] Les courants d'air ont tout mis en ordre] peut-être que déjà l'homme se perd dans ta peur] Cette Nuit indulgente - parfaitement tendre] profondément femelle renoue avec le fascinant - le furtif pacte originel] Déjà la terre sur lui et le ciel qui se renverse (Prodrome ou l'ami clandestin, Jean-Marc Franzoni) Ces phrases comme autant de fleurs. Luc Franzoni (des familles parentes et amies)