Relire les mots de ses intimes et sa présence est immédiate :
« Son grand cœur l’a fait aimer partout où il allait dans le monde »
Ceux qui l’ont croisé s’en souviennent. Ceux qui le découvrent par cette évocation le rencontrent en son essence. Jeanjean était bloc d'amour. Langage universel pratiqué sur les routes poussiéreuses, dans les déserts arides, au travers des steppes désolées, des villes en ruines, des monuments en friche ou à l’ombre de nos cités au cœur endurci. Ce même regard éclairé cherchant dans celui de l’autre l’étincelle d’humanité.
On pourra se souvenir de lui en se remémorant des faits, des moments, des situations qu’il savait à merveille transformer en y ajoutant espièglerie, dérision ou fantaisie. On pourra louer le professionnel consciencieux, le camarade fidèle et dévoué. Rien ne sera immérité.
Mais l’âme de son héritage est ailleurs. Son approche des mondes connus ou inconnus était faite de curiosité et d’ouverture et non d’aprioris et de peurs. Laisser advenir avant de vouloir comprendre était son passeport.
Puiser à cette source et en irriguer notre quotidien serait mieux que de rêver d’un monde meilleur, ce serait y participer.
À nous d’accepter la succession.
De la part de Laurent Cochet