J'ai eu le plaisir de travailler avec Laurent et je suis profondément attristé par son décès. Je veux dire ici combien j'ai eu de plaisir à le côtoyer, à le retrouver dans un journal ou dans l'autre pour le voir faire son métier, la typographie, la mise en page, avec compétence, envie et bonne humeur. Car chez lui, la compétence n'interdisait pas la bonne humeur, il était comme ça. Il était, en cela notamment, mais pas seulement, un être précieux et rare. Travailler avec lui, c'était un vrai partage, un véritable échange: il écoutait, il proposait, il réfléchissait, on avançait. Je ne l’oublie pas, je ne l’oublierai pas. Et je voudrais dire à ses enfants : votre papa était un type bien, un collègue que j’ai pris plaisir, chaque matin, à retrouver quand nous travaillions ensemble, et plus tard quand nous nous croisions par hasard dans la rue près de chez nous. Laurent était un sourire, derrière ce sourire il y avait une grande fragilité et cette fragilité était simplement de l’humanité. Je le redis, je ne l’oublierai pas. A-t-on tellement de gens, dans une vie, que l’on n’oublie pas lorsqu’il s’en sont allés ?
De la part de Philippe Dubath