Quand Jo m’a demandé de dire quelques mots j’ai plutôt été flatté sans bien me rendre compte de la difficulté de la tâche. Mais comment exprimer la tristesse, le chagrin de nous tous, comment en être le porte parole… comment témoigner de tout ce que Pam nous a donné toutes ces années…comment accepter la brutalité de sa maladie… Nous sommes tous seuls avec notre chagrin et avons nos propres souvenirs pour y faire face Lorsque j’ai rencontré Pam et Jo en 1986 (Pam ne s’appelait pas encore MiMi à l’époque !) Pam avait à peu près l’âge que j’ai maintenant. Il était tard et ils rentraient d’une fête. Je me souviens d’un accueil chaleureux et surtout de Pam disant à Jo d’arrêter de jouer avec ses clefs dans sa poche …. Je vous laisse le soin d’imaginer ce que cela peut donner, en anglais, sortant de la bouche de Pam. C’était typique de ce que Pam a été avec nous tous: un mélange de raideur et de décontraction de franc parler et de tendresse. Je ne sais pas bien si je dois vous parler en tant que beau fils ou membre de la famille. Pour ce qui est du beau fils je dois dire que j’ai la chance d’avoir eu la Rolls des belles Maman. Au fil des ans je pense que nous avons développé une réelle complicité qui s’est souvent exprimée par des gros mots, une manière somme toute plus facile pour témoigner notre attachement l’un a l’autre. Avec Pam je n’ai juste jamais pu comprendre ce que la notion de « belle mère » pouvait avoir de péjoratif. En tant que membre de la famille j’ai rejoint un monde chaleureux et accueillant ou Pam trônait avec bienveillance et avec une certaine rigidité, mais jamais sans humour. Que dire de ces moments passés ensemble : somme toute rien d’extraordinaire, juste un bonheur ordinaire ce qui en soit est quelque chose d’extraordinaire. Que ce soient les fêtes de fin d’année, les vacances passées ensemble ou simplement un moment ou un repas Pam les a toujours marqués de sa présence et ceci surtout depuis la naissance de ses petits enfants : Emma, Nina, Julie et Max puis Teo, Ella et Lili qui sont devenus le centre de tout son amour. C’est impossible et réducteur de vouloir résumer ici la vingtaine d’années ou je l’ai côtoyée. Je ne veux que me souvenir de la passion et de l’amour qu’elle a eu pour sa famille et ses petits enfants. La fin de la vie de Pam a été douloureuse. Elle a fait face à la cruauté de sa maladie, elle a enduré ses souffrances en silence comme si, une fois encore, elle ne voulait pas déranger. Nous allons continuer nos vies sans toi MIMI mais avec le souvenir de toi et enrichis par les années passées à tes cotés et par tout l’amour que tu nous as donné. Tu vois le soleil brille de nouveau