Salut l'Avocat,En 1959, Raymond Luscher faisait partie de notre orchestre de jazz, les "Hot Peppers". Pianiste talentueux, il étudiait avec sérieux, son futur métier. Impressionnés par sa détermination de réussir les étapes de ses études, on l'appelait un peu ironiquement l'Avocat. Au sein de notre groupe de jeunes gens insouciants, il acceptait avec son sourire apaisant, cette moquerie déplacée. Puis, la vie a éclaté le groupe de musiciens amateurs. Ce ne sera qu'une quarantaine d'années plus tard que j'aurai l'occasion, au détour d'un chemin de La Fouly, de revoir Raymond Luscher. Son regard lumineux, son sourire superbe, rien de l'image qu'il avait laissé dans mon esprit n'avait changé. La classe, la noblesse, la discrétion, l'affabilité, la gentillesse étaient toujours au rendez-vous.Triste de ne plus revoir ce "vieux" copain, de ne plus le rencontrer s'affairant autour d'un concert du "Motet de Genève", je m'incline devant l'Avocat de ma jeunesse.
De la part de Schmitt Jacques